Fin 2024, la station d’épuration de Vitrolles s’est offert un nouveau poumon avec le remplacement d’un surpresseur du bassin d’aération de la station. Zoom sur cette opération « à poumon ouvert » et au cœur de la station d’épuration.
On révise les bases : comment fonctionne une station d’épuration ?
Pour bien comprendre l’enjeu de cette opération, révisons le fonctionnement d’une station d’épuration…
Lorsque les eaux usées arrivent à la station, elles subissent un pré-traitement qui évacue les gros déchets et les graisses (dégrillage, dessablage, déshuilage).
Ensuite arrive le traitement biologique dans cette station à boues activées :
• Les eaux usées passent d’abord dans un premier bassin d’aération, qui, grâce à de l’envoi d’air, va permettre aux bactéries naturellement présentes de se développer pour dégrader la pollution et se transformer en boues.
• Puis dans un 2nd bassin, à l’étape de clarification l’eau décante et les boues sont extraites.
Et enfin, le traitement tertiaire, il s’agit d’un dernier traitement pour recueillir les fines matières en suspension.
L’eau épurée est ensuite rejetée dans la rivière de la Cadière.
Photo 1 : dégrilleur, prétraitement, Station d’épuration de Vitrolles
Photo 2 : dessableur – déshuileur, prétraitement, Station d’épuration de Vitrolles
Photo 3 : clarificateur, traitement biologique, Station d’épuration de Vitrolles,
Retour sur l’aération : comment cela fonctionne ?
L’aération est une étape vitale du process. Son efficacité tient à la qualité de l’aération réalisée à partir des surpresseurs qui alimentent des diffuseurs d’air plongés dans le bassin d’aération.
C’est grâce à l’action de ces surpresseurs qui envoient de l’air sous pression, que les bactéries naturellement présentent dans les eaux usées sont alimentées en oxygène, se développent pour dégrader la pollution et se transforment en boues..
Un nouveau surpresseur et une station plus vertueuse
Un défi technique
L’opération visait à remplacer 1 des 3 surpresseurs du bassin d’aération qui n’était plus fonctionnel. Un défi technique pour les équipes qui ont dû installer ce nouveau surpresseur dans un espace étroit et maintenir la continuité de service. 3 semaines de chantier ont été nécessaires pour finaliser l’opération dont 4 jours dédiés au changement du surpresseur.
Une technologie de pointe
Le choix s’est donc naturellement tourné vers un surpresseur à technologie vis qui a l’avantage d’être démontable et présente de hautes performances d’un point de vue rendement énergétique
Des économies d’énergies
La station d’épuration a une consommation énergétique totale de 240 000kw/mois et les 3 surpresseurs représentent environ 50 % de cette énergie.
Avec ce surpresseur c’est plus de 100 000 kwh qui seront économisés chaque année, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 8 logements de 100 m².